salé sur cafe-med
Salé. L'outsider
Oubliez l'image de “petite ville”, calme et sans histoires, vivant à l'ombre de la capitale administrative du royaume. Salé arrive sixième ex aequo avec Tanger et s'impose définitivement comme une grande ville autonome. Elle compte déjà plus d'habitants que Rabat (820 000 contre 627 000) et enregistre un taux d'analphabétisme en dessous de la barre des 30% (le troisième après Rabat et Casablanca). C'est ensuite une ville moyennement riche avec 16% de la population flirtant avec le seuil de pauvreté (contre 18% à Agadir). Côté emploi, les résultats du recensement montrent qu'il y a presque autant de salariés que de fonctionnaires à Salé et que le taux d'activité y est proche de celui d'Agadir par exemple. Si de grands projets urbanistiques ont vu le jour à Salé (comme Sala Al Jadida), cela n'a pas éradiqué pour autant le phénomène des bidonvilles où résident toujours 7% des ménages slaouis. Autre chiffre inquiétant : 15% des ménages n'ont pas accès à l'eau potable, 13% n'ont toujours pas d'électricité.